Depuis mon retour d'Argentine, je travaille mon espagnol afin de préserver les quelques notions acquises là-bas. J'aime donc lire des romans que j'ai rapportés dans mes bagages ou achetés sur internet. Parmi eux :
Del amor y otros demonios et
Cien años de soledad (je n'en suis encore qu'au début)
de l'illustre Gabriel Garcia Marquez.
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(Edition de poche, 2003, 496 pages) |
Choisir de lire en VO, c'est la même chose que pour un film. Au cinéma, il y a toujours ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, et en général, les avis sont bien tranchés sur la question.
Personnellement, je milite toujours en faveur de la version originale. En entendant l'acteur, sa véritable voix, son souffle, son accent, c'est tout le personnage qui prend une nouvelle dimension. Le film ne peut être que meilleur, même si la compréhension est partielle.
Pour les livres, je ressens exactement la même chose, notamment pour ces deux ouvrages que je vous présente dans ce billet.
Dans
Del amor y otros demonios et
Cien años de soledad, Gabriel Garcia Marquez nous introduit dans un univers particulier, où l'on ressent la chaleur moite caractéristique de son pays natal, la Colombie. Les personnages sont sensibles, tortueux, souvent un peu fous.
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(Edition de poche, 2007, 236 pages) |
Dans le premier, une jeune fille se fait mordre par un chien enragé. Son père décide alors de tout faire pour la rendre la plus heureuse possible durant les jours qu'il lui restent à vivre.
Dans le second, c'est l'histoire d'un village et de la famille qui l'a fondé. Un village si isolé que même la mort ne l'a pas trouvé.
Quelle langue, autre que l'espagnol, pourrait mieux nous décrire ces espaces, vastes et arides caractéristiques de l'Amérique Latine ? Comment pourrait-on plus pleinement se plonger au coeur de la vie quotidienne de ces personnages autrement qu'en utilisant leur langage ? Et surtout, comment apprécier le talent de l'auteur autrement qu'en lisant ses propres mots ?
J'avais déjà lu des livres en "VO" en anglais, mais je n'avais pas été aussi séduite et transportée par la langue. L'espagnol a ceci de particulier qu'il est essentiellement parlé dans des pays chauds, ce qui nous fait voyager, dès les premières lignes, dans un univers fait de grands espaces et d'un soleil de plomb.
Bien sûr, lire dans une langue étrangère demande un peu plus d'efforts que pour lire dans sa langue maternelle et il faut avoir déjà un bon niveau en espagnol. Il me semble que
Cien años de soledad est plus accessible. J'ai trouvé
Del amor y otros demonios assez complexe (en même temps c'était le premier, donc forcément c'est plus difficile). En tout cas, pour ceux qui aiment l'espagnol : si l'aventure vous tente, foncez !